La population mondiale ne cesse d’augmenter. Les demandes en eau potable, en alimentation et en énergie explosent. La pollution engendrée par l’utilisation des énergies fossiles s’accompagne également d’une accumulation de CO2 dans l’atmosphère accélérant le dérèglement climatique. Il est donc nécessaire de trouver des solutions accessibles et qui préservent l’environnement. Depuis quelques années, des recherches se portent sur de nouveaux carburants moins polluants. Les biocarburants sont produits à partir de la biomasse visant à remplacer les carburants classiques provenant d’énergies fossiles. Le but est d’obtenir un bilan CO2 nul, c’est-à-dire que le CO2 rejeté par les voitures n’excédera pas le CO2 utilisé par la biomasse. Il y a trois générations de biocarburants à ce jour. • La génération 1 (agrocarburants) est produite à partir de cultures destinées à l’alimentation. Ce sont les organes de réserves des plantes à huile comme le colza, le tournesol ou des plantes à sucre comme la betterave, la canne à sucre. Le problème majeur de cette méthode est qu’elle entre en compétition directe avec la production alimentaire. • La génération 2 de biocarburant. Les chercheurs et ingénieurs souhaitent donc développer des biocarburants à partir de sources végétales non alimentaires (les parties non comestibles des plantes comme les tiges ou le bois ou les déchets agricoles) • La génération 3 qui consiste à utiliser la biomasse d’algues pour faire des biocarburants (image 1). Cela permet de ne pas entrer en concurrence avec les cultures. Cette génération est encore au stade de la recherche. Cette technologie particulière exige de maitriser la culture des algues, la récolte et l’extraction des huiles algales. Nous cherchons à obtenir une algue avec une teneur en huile qui représente jusqu’à 80% de sa matière sèche.